I wish I could dig out my "All About Me" essay from my first weeks of graduate school. In it I talked about geographic place and food and identity. The first page and half, if I remember correctly, was a list of sublime meals from different hometowns and destinations. (I had just read Tim O'Brien for the first time -- it must have been The Things They Carried -- and I thought listing was a very cool technique.)
Come to think of it, the article I published in an educational journal during my first year of teaching began with a food reference too. I compared the art of teaching to the art of making pasta as described by Marcella Hazan, maven of Italian cuisine and publisher of my favorite cookbooks. Really, the analogy held up under peer review!
So now I am the mommy of a family obsessed with food. We each have our own spin on that. I am fussy about ingredients and buy almost nothing pre-made. Yes, there was that two year affair with Trader Joe's frozen products while I was working full-time. But that is OVER. I am especially fussy about meat and haul myself all the way to Baltimore each week to get the right organic, ground in the store, no antibiotic, no animal byproducts kind of stuff. And it's yummier, too.
Eleanor loves food, too. She is especially passionate about desserts and has meals from holidays and trips and local urban foraging expeditions filed in her head. When she was in the third grade and writing a Cinderella story set in Paris, she talked me into lunch at our favorite French bistro in Baltimore, Petit Louis, for "research" and savored the soupe à l'oignon gratinée.
Ethan is picky . . . but not picky. Meatloaf, spaghetti, pork chops -- no. Pickled jellyfish, mussels, sushi -- oh, yes. While he does appreciate my crème brulée, I fail as a cook for him because I do not make authentic pad thai at home. His favorite food story about himself is that he ate the beef with red chili at Ollie's in New York that the Zagat guide said was "unsuitably spicy for children."
Scott is a lover of great food, too. Our courtship was marked by forays into Chicago neighborhoods in search of real food. I think we bought the Chicago Magazine cheap eats issue our last year of college and sought out many of their recommended holes-in-the-wall serving authentic and handmade Polish, Greek, Indian and Thai foods. As our budget has grown, we have come to love fine food and make it a priority in our nights out.
This is a long prelude to my favorite butter story, promised in a recent post.
When we were in Paris this summer, our daily habit was to eat an extravagant lunch out and dine simply in our apartment for the first and last meals of the day. Breakfast was croissant and pain au raisin. Dinner was salad, baguette, butter, and cheese. (And wine.)
One evening, exhausted from miles of walking, we sat at our table with our humble meal before us. We broke the baguette, appreciating its crackle. We tossed the oil and vinegar through the greens. The butter sat at the center. And as we all spread the golden stuff onto hunks of still-warm bread, Eleanor asked, "Is the butter better in Paris than it is at home? I think it may be." And Ethan said, "Maybe it's because the bread is better."
In these quiet family moments, our priorities shine through.
Friday, November 21, 2008
Wednesday, November 12, 2008
Mon Histoire Préférée: My First Post in French
C’est une de mes histoires préférées. C’est vrai. Ce n’est pas très important maintenant. Mais cette histoire était importante à ce moment là.
Quand ma fille, Eleanor, avait deux ans, elle était très malade. Elle est restée à l’hôpital pendant trois semaines. Pendant le séjour à l’hôpital, Eleanor a commencé à adorer “Thomas the Tank Engine,” un livre sur les vies des trains de l’île de Sodor. Les trains étaient drôles et faisaient beaucoup d’erreurs ce qui créait beaucoup d’ennuis. Elle les aimait. Pour un cadeau, sa grand-mère et son grand-père lui ont donné des jouets de Thomas et Jacques, deux trains. Voici Thomas! Voici Jacques!
À l’hôpital et après, chez nous, elle apportait Thomas et Jacques partout. Elle les apportait sur la table. Elle les apportait dans les toilettes. Elle les apportait dans son lit pour dormir. Thomas et Jacques sont venus avec Eleanor chez le médecin chaque fois. Ils étaient ses amis quand sa vie était difficile.
Un matin, nous sommes allés à Target pour faire du shopping. Bien sûr, Eleanor a apporté Jacques et Thomas. Mon fils, Ethan, était un bébé, de deux ou trois mois peut-être. C’était difficile pour moi de me souvenir de tout avec les deux enfants. Nous avons fait du shopping et nous sommes partis de Target.
Quand nous sommes arrivés chez nous, Eleanor a découvert que Jacques était perdu. Horreur! Elle l’adorait! Elle était malade tout le temps et Jacques était nécessaire. Très nécessaire.
J’ai dit, “Eleanor, nous allons retourner à Target cet après-midi. D’abord, vous devez manger et dormir. Après la sieste, nous allons chercher Jacques.” Les enfants ont mangé et dormi. Moi? Je me suis inquiétée.
Après la sieste, nous sommes partis pour Target. J’ai demandé à chaque vendeur, “Est-ce vous avez trouvé le train de ma fille? Il est rouge. Il est très important.” Mais chaque vendeur a dit, “Non, madame. Je suis désolé.” Puis nous avons marché dans tout Target. Nous avons cherché et cherché Jacques. Nous ne l’avons pas trouvé.
Pauvre Jacques. Pauvre Eleanor. Pauvre maman!
J’étais fatiguée et triste. Eleanor adorait Jacques et elle avait besoin de Jacques. Nous sommes partis de Target et j’ai conduit. J’ai dit à Eleanor, “Chéri, maman n’a pas trouvé Jacques. Je suis désolée. Nous allons acheter un nouveau train pour toi demain. D’accord?” Mais elle était si courageuse pendant tout les mois difficile – à l’hôpital, chez nous, chez le médecin. Je voulais lui donner son propre Jacques.
A ce moment là, j’ai vu un chariot de Target près de ma voiture. J’étais sûre qu’il n’était pas le chariot que nous avons utilisé il y a cinq heures. C’était impossible! Mais j’ai vu sur le chariot rouge un petit objet rouge. Il ne pouvait pas être Jacques. Je ne sais pas pourquoi, mais j’ai arrêté la voiture. Je suis descendue de la voiture. J’ai regardé dans le chariot. Et voila, c’était Jacques.
Je suis retournée dans la voiture et j’ai donné Jacques à Eleanor. Elle a dit, “Je savais ce que nous allions trouver Jacques!”
J’ai pleuré parce que nous avons trouvé Jacques. J’ai pleuré parce qu’Eleanor toujours avait confiance en moi. Et j’ai pleuré parce que pendant beaucoup de mois de difficultés pour Eleanor, et, bien sûr, pour mon mari et moi, c’était un petit miracle.
Quand ma fille, Eleanor, avait deux ans, elle était très malade. Elle est restée à l’hôpital pendant trois semaines. Pendant le séjour à l’hôpital, Eleanor a commencé à adorer “Thomas the Tank Engine,” un livre sur les vies des trains de l’île de Sodor. Les trains étaient drôles et faisaient beaucoup d’erreurs ce qui créait beaucoup d’ennuis. Elle les aimait. Pour un cadeau, sa grand-mère et son grand-père lui ont donné des jouets de Thomas et Jacques, deux trains. Voici Thomas! Voici Jacques!
À l’hôpital et après, chez nous, elle apportait Thomas et Jacques partout. Elle les apportait sur la table. Elle les apportait dans les toilettes. Elle les apportait dans son lit pour dormir. Thomas et Jacques sont venus avec Eleanor chez le médecin chaque fois. Ils étaient ses amis quand sa vie était difficile.
Un matin, nous sommes allés à Target pour faire du shopping. Bien sûr, Eleanor a apporté Jacques et Thomas. Mon fils, Ethan, était un bébé, de deux ou trois mois peut-être. C’était difficile pour moi de me souvenir de tout avec les deux enfants. Nous avons fait du shopping et nous sommes partis de Target.
Quand nous sommes arrivés chez nous, Eleanor a découvert que Jacques était perdu. Horreur! Elle l’adorait! Elle était malade tout le temps et Jacques était nécessaire. Très nécessaire.
J’ai dit, “Eleanor, nous allons retourner à Target cet après-midi. D’abord, vous devez manger et dormir. Après la sieste, nous allons chercher Jacques.” Les enfants ont mangé et dormi. Moi? Je me suis inquiétée.
Après la sieste, nous sommes partis pour Target. J’ai demandé à chaque vendeur, “Est-ce vous avez trouvé le train de ma fille? Il est rouge. Il est très important.” Mais chaque vendeur a dit, “Non, madame. Je suis désolé.” Puis nous avons marché dans tout Target. Nous avons cherché et cherché Jacques. Nous ne l’avons pas trouvé.
Pauvre Jacques. Pauvre Eleanor. Pauvre maman!
J’étais fatiguée et triste. Eleanor adorait Jacques et elle avait besoin de Jacques. Nous sommes partis de Target et j’ai conduit. J’ai dit à Eleanor, “Chéri, maman n’a pas trouvé Jacques. Je suis désolée. Nous allons acheter un nouveau train pour toi demain. D’accord?” Mais elle était si courageuse pendant tout les mois difficile – à l’hôpital, chez nous, chez le médecin. Je voulais lui donner son propre Jacques.
A ce moment là, j’ai vu un chariot de Target près de ma voiture. J’étais sûre qu’il n’était pas le chariot que nous avons utilisé il y a cinq heures. C’était impossible! Mais j’ai vu sur le chariot rouge un petit objet rouge. Il ne pouvait pas être Jacques. Je ne sais pas pourquoi, mais j’ai arrêté la voiture. Je suis descendue de la voiture. J’ai regardé dans le chariot. Et voila, c’était Jacques.
Je suis retournée dans la voiture et j’ai donné Jacques à Eleanor. Elle a dit, “Je savais ce que nous allions trouver Jacques!”
J’ai pleuré parce que nous avons trouvé Jacques. J’ai pleuré parce qu’Eleanor toujours avait confiance en moi. Et j’ai pleuré parce que pendant beaucoup de mois de difficultés pour Eleanor, et, bien sûr, pour mon mari et moi, c’était un petit miracle.
Self-Discipline
It has been, um, many weeks since I last blogged. Make that many months. And while I have a long list of topics, I have addressed not one. The sad truth is, my blog is now a perfect reflection of me and my terrible lack of self-discipline.
I don't have so little self-discipline that I can't achieve things. I was a successful enough student. I was a successful enough teacher. And I think (some days) that I am a successful enough mother. (Future topic: What is success?)
But I do have that perfect dose of self-discipline that gets the work done eventually, but only under a deadline. This blog -- it has no deadlines.
Evidence of my procrastination skills:
For all my bravado in that "This I Believe" piece, I have not yet sorted through one corner of the disastrous basement or even one small closet. (Future topic: Having 17 months to prepare for a move is a special kind of hell for a girl like me. )
For my last two French exams I didn't complete my written and online exercises until the night before the test. (Gasp.) Panic ensued, but did I learn my lesson? No. For the record, I did learn the French enough to pass the exams. This behavior falls under the "successful enough student" moniker; I can cram at the last minute, write a paper at the last minute, and do well enough.
Oh, did I mention that I have had only three French exams? That first one, with work done well ahead of time, flashcards made and reviewed daily, etcetera, was an abberation. (Future topic: Being an adult student, carrying the successful strategies of college and graduate school into middle age.)
I write the PTA newsletter for my kids' elementary school. I won't even talk about what time I usually start it on Sunday evenings . . .
Ahh, wouldn't it be nice to meander a bit farther in this gentle shower of self-loathing?
I watch my children tending toward this bad procrastination habit, along with others of mine. The girl hates to get up in the morning. The boy has a real obsessive-compulsive streak. And both love butter way too much. (Future topic: My favorite story about bread and butter. Setting: Paris, France.) What kind of hypocrisy would it be to criticize it heavily? How much, really, do I suffer from it? How important is it to save my kids this suffering?
Suffering is too heavy a word here. What I do is procrastinate and what I do is pay the price when the deadline looms. Would my ideal self do this? No. But my ideal self wouldn't have spent minutes deciding between the Irish and the French butters at Whole Foods Market this afternoon, either.
I am not my ideal self. There is both grief and liberation in saying that in my late thirties.
But I do know that I reach for my better self when I write in this space.
I don't have so little self-discipline that I can't achieve things. I was a successful enough student. I was a successful enough teacher. And I think (some days) that I am a successful enough mother. (Future topic: What is success?)
But I do have that perfect dose of self-discipline that gets the work done eventually, but only under a deadline. This blog -- it has no deadlines.
Evidence of my procrastination skills:
For all my bravado in that "This I Believe" piece, I have not yet sorted through one corner of the disastrous basement or even one small closet. (Future topic: Having 17 months to prepare for a move is a special kind of hell for a girl like me. )
For my last two French exams I didn't complete my written and online exercises until the night before the test. (Gasp.) Panic ensued, but did I learn my lesson? No. For the record, I did learn the French enough to pass the exams. This behavior falls under the "successful enough student" moniker; I can cram at the last minute, write a paper at the last minute, and do well enough.
Oh, did I mention that I have had only three French exams? That first one, with work done well ahead of time, flashcards made and reviewed daily, etcetera, was an abberation. (Future topic: Being an adult student, carrying the successful strategies of college and graduate school into middle age.)
I write the PTA newsletter for my kids' elementary school. I won't even talk about what time I usually start it on Sunday evenings . . .
Ahh, wouldn't it be nice to meander a bit farther in this gentle shower of self-loathing?
I watch my children tending toward this bad procrastination habit, along with others of mine. The girl hates to get up in the morning. The boy has a real obsessive-compulsive streak. And both love butter way too much. (Future topic: My favorite story about bread and butter. Setting: Paris, France.) What kind of hypocrisy would it be to criticize it heavily? How much, really, do I suffer from it? How important is it to save my kids this suffering?
Suffering is too heavy a word here. What I do is procrastinate and what I do is pay the price when the deadline looms. Would my ideal self do this? No. But my ideal self wouldn't have spent minutes deciding between the Irish and the French butters at Whole Foods Market this afternoon, either.
I am not my ideal self. There is both grief and liberation in saying that in my late thirties.
But I do know that I reach for my better self when I write in this space.
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